Un peu d’histoire
Les premiers comtes d’Armagnac apparaissent vers le Xème siècle avec la création du Comté d’Armagnac. C’est vers la fin du XIVème siècle que le nom « d’Aygue Ardente » ou eau de feu a fait son apparition. Très vite on lui attribue des vertus médicinales incontestables. Et c’est au XV ème siècle que les alambics vont se multiplier.
Vers le début du XVIII ème siècle l’Armagnac prend toute son expansion et avec elle naît un nouveau métier : bouilleur de cru.
A la fin du XIX ème siècle le vignoble compte plus de 100 000 ha. Mais des catastrophes naturelles (oïdium, phyloxéra) ont eu des conséquences désastreuses. Les sols du Bas-Armagnac ont mieux résisté qu’ailleurs mais le vignoble s’est considérablement réduit.
A la découverte du produit
L’Armagnac landais donne un produit fruité délicat et une finesse particulière liée au couple « terroir-climat » Les « Sables Fauves » ont une typicité particulière qui les différencie des sables de la forêt des Landes et des sols plus argileux du Gers.
Dès sa distillation, l’armagnac est mis en vieillissement dans les fûts de chênes où il va se transformer et se façonner. Ces pièces de 400 litres sont entreposées dans des chais appropriés où la température et le taux d’hygrométrie sont constamment contrôlés. Les fûts façonnés par le tonnelier à partir des chênes du terroir transmettront leur âme dans l’alcool durant le vieillissement surveillé par le maître de chais.
Au départ, l’extraction des tanins se fait rapidement. Les eaux-de-vie restent en pièces neuves jusqu’au moment où le taux de dissolution des substances du bois est optimal. Elles sont ensuite transférées dans des fûts plus âgés et continuent leur lente évolution afin d’obtenir un équilibre parfait entre les arômes, les tanins et l’alcool.
Au cours du vieillissement qui peut durer jusqu’à 40 ou 50 ans, les substances boisées s’affinent, des arômes de vanille et pruneau se développent, le caractère « rancio » apparaît et le degré d’alcool diminue progressivement L’eau-de-vie prend une belle couleur ambrée puis acajou.
La dégustation se fait en trois temps :
- La vue : vision d’une eau de vie très claire et brillante. En la faisant tourner dans le verre, on doit voir des gouttes de la jambe (glycérol) se former et glisser sur la paroi du verre.
- L’olfaction : il ne faut pas approcher le verre trop près du nez du verre, le temps que les ester se libèrent. L’eau de vie s’aère libérant les parfums typiques du cépage.
- La mise en bouche : le produit doit confirmer les sensations olfactives. S’il est très aromatique (folle blanche), on a un goût et un parfum floral. Selon les cépages, il faudra le laisser vieillir plus longtemps. La persistance sera plus longue, la bouche plus « pleine ».